#TBCS02E04 ~ Mensonge utile et/ou vérité qui blesse ~

  • Prenez un grand bol, versez-y généreusement une bonne dose d’existence,
  • Ajoutez-y 1/3 d’actes, 1/3 de paroles et 1/3 de pensées,
  • Saupoudrez de souvenirs, de l’instant présent et enfin de rêves et expectations pour le futur.
  • Séparez les deux préparations et ajoutez dans l’une : l’amertume d’un mensonge « utile » ; et dans l’autre de l’essence de vérité « crue ».
  • Laissez mijoter. Servez chaud et bon appétit….

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Hello la blogosphère, sur cette note culinaire je vous salue ! Vous m’avez manqué… voilà c’est dit ! Comme à mes bonnes vieilles habitudes je tape l’incruste dans #TheBlogContest Saison 02 épisode 04 avec ce dilemme thématique. Pour lequel je n’ai d’ailleurs pas voté (je tiens à le dire) mais bon la démocratie s’est exprimée lol.

D’un point de vue sémantique, l’association de ces mots dont les connotations sont diamétralement opposées échappe un peu à ma compréhension. Ne me parlez surtout pas de métaphore ; ou  de l’une de ces « beautés » linguistiques dont regorge la langue française, ce serait trop facile. Pour ma part je trouve que c’est encore un subterfuge humain pour justifier l’ambiguïté qui anime sa réflexion intrinsèque face à certaines situations existentielles. Bref passons à la dégustation !

*N.B : En cas d’intoxication alimentaire composer le numéro court #TBCS02E04 vous aurez droit à une assistance médicale prioritaire 😉

 

La première bouchée d’un mensonge « utile » , a la saveur tendre et onctueuse d’un moelleux au chocolat. Au fond c’est un peu normal vu que c’est le but recherché. Je pourrais illustrer cette sensation gustative avec tellement d’exemples quotidiens que chose curieuse ils justifieraient tous la raison d’être d’un mensonge utile. Cependant  ce qui me dérange parfois dans sa mise en table c’est l’incessante tendance qu’a la personne qui sert ce plat, de vouloir simuler une saveur exquise. Sauf qu’il y a un Os ! Les goûts et les saveurs sont relatives. De toute façon, l’auteur d’un mensonge utile ne se limite pas à le concevoir, mais se donne un mal fou pour qu’il soit appétissant (—> crédible). L’on vous servira des accompagnements tels que : « la vérité serait trop dure à accepter », « c’est pour son bien il/elle n’a pas besoin de savoir », « pour l’instant c’est mieux de ne rien lui dire »… Bref ils appartiennent à la catégorie des bourratifs. Étant donné qu’ils ne respectent tout simplement pas la liberté de penser et de choisir d’autrui. Je ne comprends pas ce besoin de penser pour soi et pour l’autre aussi. C’est une dépense calorifique énorme, et épuisante à la fois. Un mensonge utile laisse bien vite sa saveur douce à celle d’un wasabi*. Et peu importe la quantité d’eau (—> temps) que vous ingurgiterez il faudra un certain moment pour éteindre cet incendie (–> trahison, blessure, tristesse) mais en plus bonjour l’indigestion (—> amertume, rancœur) .

*wasabi: plante vivace qui appartient à la même famille botanique que le raifort et la moutarde au goût très épicé et piquant* wikipédia)

Passons au menu suivant je vous prie. La vérité « crue » est un plat qui du premier abord parait rustique. Le genre de mets qui demande d’avoir un certain caractère pour le déguster. Oui les saveurs n’ont certainement pas le goût qu’on souhaiterait mais lorsqu’on connait leurs apports nutritifs l’on se dit vaut mieux se donner la peine d’en manger. Surtout qu’après, cela ne constitue pas notre régime alimentaire quotidien. Ma conviction profonde est quand accordant à une personne de connaitre la vérité, on respecte son droit fondamental qui est sa liberté. Celle qui lui accorde le droit d’interpréter cette vérité, de choisir comment y réagir et d’exprimer tous les sentiments qui l’animeront à ce moment-là. Nous sommes les maîtres de nos vies mais pas celles des autres, la vérité même si elle blesse contrairement au mensonge offre un vaste choix de possibilités. Elle est parfois rude et abrupte mais elle fortifie la personnalité et offre les opportunités de détruire et reconstruire, de tomber et se relever, de pleurer et de sourire bref de se recréer indéfiniment …

Au terme de cette dégustation, je vous offre en dessert cette citation de Paulo Coelho dans son livre Aleph « Celui qui veut voir l’arc-en-ciel doit apprendre à aimer la pluie », car elle résume ma conviction profonde concernant ce thème.

Après comme je dis chacun ses goûts et surtout son régime alimentaire, sur ce bon appétit !! Avec les compliments du Chef Tootoone 😉

 

 

 

 

6 réflexions sur “#TBCS02E04 ~ Mensonge utile et/ou vérité qui blesse ~

  1. madmiles08 dit :

    OUi mais bon, malheureusement la vérité crue provoque de violentes indigestions chez les personnes dont l’estomac n’est pas préparé. Ce qui est bien, c’est qu’on est pas obligé de choisir entre les deux plats…. Soupe de Mensonge utile à la vérité crue

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  2. OK oooh Madame, c’est bien comme tu as beaucoup écrit ça ici. Now, il faut aller appliquer ça rapidement parce que le silence coupable, c’est pas très différent du mensonge utile non plus. A bon entendeur… Sur l’écriture, you already know what I think about ur style, pas besoin de te faire enfler les chevilles aujourd’hui (et oui, je suis encore un peu fâchée et tu ferais mieux de t’en préoccuper, d’autant que je n’ai toujours pas eu mon cadeau…eh oui je mets tout ça sur wordpress, ça montre que c’est sérieux. rires. Bisous parce que malgré tout je t’aime.

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  3. Curtis Mane dit :

    massaka…entre la vérité crue et la douce senteur et subtile saveur du mensonge utile (Saveur passagère qui donne une flopée de diarhée et de toutes autres choses ) je dirais juste que le mensonge bout mais ne cuit pas et la vérité blesse mais ne tue pas…Que qui a des yeux entende…lolll. J’adore le style…

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